Les Vrais champions respectent nos poumons !
Arcelor Mittal, sponsor officiel de Paris 2024 !
Communiqué de presse
FNE Hauts-de-France se rallie à l’action de FNE PACA pour dénoncer les pollutions émises par le géant Arcelor Mittal. Les Jeux Olympiques ne doivent pas faire oublier que l’entreprise est assignée en justice pour non respect de la réglementation environnementale.
lundi 15 juillet 2024
Le mouvement France Nature Environnement et ses fédérations des régions Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur répondent à l’appel de l’association internationale SteelWatch. Le 23 Juillet 2024, en participant à la campagne « Shiny claims, Dirty flames » devant l’un des deux sites emblématiques en France du géant de l’aciérie Arcelor Mittal, nous condamnons fermement le mépris environnemental du sponsor officiel de Paris 2024, champion des émissions de CO2 en France.
Nous vous attendons donc nombreuses et nombreux :
Le mardi 23 Juillet à 11h, plage du Cavaou
(FOS-SUR-MER)
Paris 2024 : une occasion en or pour se reverdir !
Partenaire officiel des Jeux olympiques et paralympiques, en charge de la production des torches et vasques « à faible empreinte CO2 », le leader mondial s’est saisi de l’opportunité pour affirmer son expertise en termes de décarbonation de la fabrication de l’acier. Un bel euphémisme, quand on sait qu’ArcelorMittal reste la première société émettrice de C02 en France.
Par ailleurs, une enquête récente et accablante, sur la base de documents confidentiels obtenus par Disclose et Marsactu, démontre que le leader européen de l’acier dépasse encore et toujours les limites de pollution autorisées par la loi française et le droit européen, en dépit des risques sanitaires et des millions d’euros d’aides publiques dont il bénéficie depuis 10 ans.
Arcelor : Champion historique d’un scandale sanitaire
Benzène, oxyde d’azote, oxyde de souffre… Le champion de l’acier nous sert au quotidien un cocktail aux substances cancérigènes avérés. À son actif, depuis 2009 : pas moins de trois condamnations et deux amendes administratives. Malgré les délais répétés pour se mettre aux normes, l’industriel ne respecte toujours pas les seuils légaux d’émission. En 2022, de nombreux dysfonctionnements ont entrainé cinq mises aux chandelles en vue d’évacuer rapidement l’excédent de gaz sur le site de Fos.
Face à ces manquements répétés et continus, France Nature Environnement a de nouveau porté plainte en mars 2023 pour dépassement des normes d’émissions. Les taux de poussières mesurés étaient alors supérieurs à 10% de la concentration moyenne journalière autorisée, et le dépassement des valeurs journalières enregistrées pour l’oxyde d’azote à 110 % des valeurs limites d’émissions.
Travailleur·ses & habitant·es, les grands perdant·es !
Comme le soulignent Nina Hubinet et Ariane Lavrilleux dans leur enquête : « Une chose est sûre, les poussières tout droit sorties de l’usine d’acier du groupe ArcelorMittal à Fos-sur-Mer, au cœur d’une immense zone industrielle située à 50 kilomètres de Marseille (…) sont extrêmement nocives pour les humains. » L’exposition chronique à des niveaux de pollution élevés peut « être responsables de maladies cardio-vasculaires, de cancers et de morts prématurées. »
Sur ce site, pas moins de 4000 ouvriers travaillent directement au contact de ces poussières toxiques En juin 2023, c’est d’ailleurs l’inspection du travail qui a pris la décision de fermer temporairement l’aciérie afin qu’elle applique les mesures de protection adaptées à ses salariés, anormalement exposés à des produits cancérogènes.
Sur la commune de Fos-sur-Mer, une étude financée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a démontré les effets directs des activités industrielles sur les habitant.es, qui ont deux fois plus de cancers que la moyenne nationale et sont davantage touchés par les maladies chroniques comme l’asthme et le diabète, et les maladies auto-immunes.
Poussières, benzène, sulfocyanures et accidents ayant entrainés des émissions de gaz toxiques : du côté de Dunkerque, les rapports d’inspections ont montré que l’aciérie a également dépassé à de nombreuses reprises les limites de rejets de polluants dans l’environnement. Entre 2021 et 2022, vingt-deux inspections par la DREAL ont révélé de nombreuses non-conformités, conduisant à sept arrêtés de mise en demeure. Ces dépassements peuvent constituer un délit de « dégradation substantielle de la qualité de l’air » et celui de « mise en danger par émissions dans l’air » . FNE Hauts-de-France a ainsi porté plainte en mars 2023 aux côtés de FNE.
Au regard de tous ces éléments, le cas d’ArcelorMittal ne concerne plus seulement la protection de l’environnement, mais est aussi un cas de santé publique.
Médaille d’or de la violation des droits humains et environnementaux
Ici comme ailleurs dans le monde, le bilan d’ArcelorMittal en termes de respect du droit de l’environnement ET de celui des droits humains est passablement terni. Un exemple parmi tant d’autres : la preuve récente de ses approvisionnements en charbon russe pour soutenir le développement de ses activités en Indes, contraire à l’embargo exigé par l’UE suite à l’invasion russe en Ukraine.
De France en Bosnie, en passant par l’Afrique du Sud, le Liberia, le Mexique ou le Canada, ArcelorMittal, champion hors catégorie des pollutions, des cancers et des promesses non tenues, se doit d’accorder une fois pour toute son discours très « shiny » à la réalité très « dirty » de ses usines !
Pour aller plus loin
- https://fnepaca.fr/actualites/arcellor-mittal-un-contre-exemple-en-matiere-d-environnement-et-de-sante
- https://fne.asso.fr/actualites/france-nature-environnement-porte-plainte-contre-arcelormittal-pour-pollution-de-l-air
- https://disclose.ngo/fr/article/arcelormittal-revelations-sur-un-pollueur-hors-la-loi
Infos pratiques
- RDV le 23 juillet 2024 à 11h sur la plage du Cavaou à Fos-sur-Mer
- Vous souhaitez prendre part à l’organisation de cette mobilisation ?
Merci de remplir ce tableau
Contacts presse
- Marine TESTUT, chargée de projets « risques industriels », 06 62 37 89 48
- Anne LEBEAU, chargée de communication, 06 69 23 48 10
France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur, fédération régionale de France Nature Environnement, regroupe avec ses fédérations départementales quelques 250 associations – soit plus de 27 000 bénévoles. Soucieux de préserver la nature et l’environnement, le réseau FNE en Provence-Alpes-Côte d’Azur défend aussi l’humain en agissant pour l’intérêt général. Nos équipes interviennent sur l’ensemble des domaines du champ du développement durable, s’impliquent dans les grands débats locaux et régionaux, et portent des projets à chaque échelle de territoire. Retrouvez-nous http://www.fnepaca.fr/, Facebook, Instagram, X et LinkedIn
Retrouvez les articles diffusés suite à l’action du 23 Juillet 2024 :
– France Bleu Provence : https://www.francebleu.fr/infos/environnement/j-o-2024-france-nature-environnement-se-mobilise-contre-le-partenariat-avec-arcelormittal-9888544
– France Bleu Provence, l’invité de 7h45 du mercredi 24/07 : Marine Testut : https://www.francebleu.fr/emissions/grille-programmes/provence
– La Marseillaise : https://www.lamarseillaise.fr/environnement/l-ong-steelwatch-acheve-sa-campagne-contre-arcelor-EM16382512 (nous n’avons pas d’abonnement, je suis en attente de l’envoi pdf par le journaliste)
– La Provence (en une) : https://www.laprovence.com/article/region/636920076484514/a-fos-les-associations-environnementales-denoncent-le-non-respect-des-normes-d-emissions-polluantes-par-arcelormittal
– Radio Galère : rubrique « actualité et culturel » du 24/07 : René Tassy et Marine Testut : https://radiogalere.org/emission/magazine-dactualite-et-dinfos (podcast à venir)